[Abandonnée?] Quand le diable entre en jeu.

Niouw'z Nombre de messages : 4 Age : 108 Date d'inscription : 14/10/2007

Berlin.

Les heures tournent. Les jours passent. La monotonie s'installe. Comme dans chaque nouvel endroit où je m'installe. C'est long, à la longue, de voir les instants de sa vie s'éfriter sans pouvoir rien dire. A 17 ans, on pourrait déjà dire que je suis morte. D'ailleurs, pourquoi pas. Je n'existe pas. Alors, nous dirons que je suis une morte vivante. Oui, c'est bien ça.
Les couloirs sont déserts, le bahut innoccupé. Les élèves sont en classes; tous en train d'apprendre. A quoi bon, ça ne sert à rien.

Le ciel est sombre. D'un bleu marine éffroyable. Les éclairs ne vont pas tarder à jaïr de là haut, ce sera beau. Au moins, une chose.
Non, je ne suis pas dépressive, quoique je pourrais le devenir, dans un monde pareil. On se poserait des questions. Mais ce serait bien trop faicle. Faiblesse quand tu nous tiens. Et bizarrement, c'est ma plus grande qualité. je suis forte, en intérieur. Personne n'a jamais réussit à me détruire, ma carapace est bien impréniée, je n'ai plus confiance.
Pourquoi je vous parle de ça, moi ? Vous n'en avez rien à foutre, certainement, alors on va commencer.

Il est 15h28. Un jeudi après-midi, le soleil est au beau fixe, pour une fois. Je ère dans les rues de Berlin, cette grande ville Allemande aux ruelles plus que sombres et désespérantes. Mon sac de cours pends du côté droit. Un écouteur s'affiche dans le coin de mon oreille. Tristesse et mélancolie, comme d'habite. Wenn nichts mehr gehts. Elle tourne, en boucle. Parc'que rien ne va plus dans notre monde, et je tourne la page, à chaque fois.
Les rues sont remplies, on se bouscule. Arrivant, à la grand place, une foule se dresse, impressionante, juste devant mon kot. La chance. Oui, j'ai eu la bonne idée d'habiter juste devant un magasin de disque, maison d'édition à la noix. Je suis blonde, Foutu Kinder. Des filles hurlent. J'essaye de passer. On m'écrase les pieds. Je préfère contourner. Peut-être serait-ce plus facile. Mais non, c'est pas mieux. Tant pis. je fonce dans le tas. Une musique démarre.

Vorbei, Vorbei die letzte Frage
und ich weiß, verloren sind die Tage
Es ist vorbei, ich finde neue Ziele
Wieder Frei - Ich weiß, es gibt so viele
Die Vergangenheit schweigt

Pas mal. Il a plutôt une belle voix. Mais les paroles, c'est pas trop ça. Quoique, si. J'aime même beaucoup. C'est rare, mais ça arrive de temps en temps. Une fille m'arrache mon mp3, je m'abaisse pour le ramasser.
Je sens que je vais m'énerver. Mon arrière train n'est pas un ballon de foot. J'écrase les ballerines de toutes les enragées du crveau qui se dresse sur mon chemin, tant pis, je veux m'écrouler sur mon lit.
En arrivant devant ma porte, je tourne la tête. Un jeune homme croise mon regard. Qui est-il ?